[Interview croisée] Health Mind, lauréate d’IMPACT cette année, et Soumaya Karaki d’Otsuka

Lauréate d’Impact cette année – accélérateur d’innovation en santé mentale dont la Fondation Université Paris Cité est membre fondateur – Healthy Mind est portée par Malo Louvigné, CTO et Anton Filipchuk, Reseach development lead neuroscience, à qui nous avons décidé de donner la parole sous forme d’interview croisée avec l’une de leurs mentors Soumaya Karaki, responsable accès au marché pour le laboratoire Otsuka.

FUPC : « Bonjour à tous les trois, Malo et Anton avant de parler des projets et des produits que proposent aujourd’hui Healthy Mind, pouvez-vous nous dire comment vous vivez l’expérience d’accompagnement que propose le programme Impact ?

Malo : Super bien, nous avons commencé le programme depuis presque 6 mois et cela nous a permis de rencontrer de nombreux experts du sujets (praticiens, chercheurs, patients…) pour challenger et faire évoluer notre projet R&D. C’est un programme très enrichissant car il nous apporte des points de vue que nous n’avons pas l’habitude de rencontrer.

Anton : Tout d’abord, je voudrais vous remercier pour cette opportunité de partager nos avis et de répondre à vos questions. Dès l’arrivée de la nouvelle que nous avons été nommés parmi les lauréats, nous nous sommes plongés dans une ambiance collaborative et ouverte créée par le programme d’accompagnement IMPACT. Personnellement, j’apprécie beaucoup l’opportunité de créer un écosystème adéquat autour de notre projet R&D, en ayant à la fois des échanges avec les spécialistes du domaine de la santé mentale, les associations de patients, les compagnies pharmaceutiques et d’autres start-ups. C’est un écosystème unique qui nous permet de mieux comprendre les besoins de nos futurs clients et les enjeux du domaine.

FUPC : Soumaya de ton côté en tant que mentor, quel est ton rôle ? Et que t’apporte cette « mission » dans ton quotidien professionnel ?

En tant que responsable Accès au marché pour le laboratoire Otsuka Pharmaceutical France, et mentor auprès de HealthyMind, mon rôle consiste à conseiller Malo et Anton en partageant mon expertise en accès au marché des médicaments, des dispositifs numériques à visée thérapeutique et des dispositifs numériques de télésurveillance. Cette mission me permet d’apporter une vision stratégique pour aider HealthyMind à façonner leur solution en adéquation avec les besoins et les réglementations du marché français. Je tire également des enseignements enrichissants de Malo et Anton, ce qui nourrit ma perspective professionnelle et me maintient à l’affût des dernières innovations en réalité virtuelle et en neuroscience.

Cette implication m’offre des horizons stimulants, me permettant de contribuer à un projet novateur ayant un impact concret sur la prise en charge des patients souffrant d’anxiété ou de douleurs et d’apporter des idées novatrices à mon rôle actuel.

FUPC : Anton et Malo, de votre côté, comment vivez-vous cet accompagnement de la part des mentors ?

Anton : Je trouve que nous avons réussi à créer très rapidement une ambiance de confiance avec les mentors et de compréhension mutuelle de nos besoins d’un côté et des opportunités disponibles de l’autre. Chaque fois que nous avons des sessions de mentoring, nous dépassons les horaires car nous avons plein de sujets à aborder. Mais surtout, il est important de souligner que ce mentoring a déjà porté ses fruits sous la forme de collaborations qui sont en train de s’établir, de nouvelles réflexions que nous avons eues pour les cas d’usage possibles de notre projet R&D auxquels nous n’avions pas pensé auparavant, et de l’organisation du démo day.

Malo : Très bien, Soumaya et Émilie (Responsable Ingénierie de Projets pour la FUPCité) ont su tout de suite nous conseiller et nous aider à prendre du recul grâce à leur angle de vue éclairé et externe à la société. Elles soutiennent également le projet en nous donnant accès à leur réseau.

FUPC : Si nous faisons maintenant un focus sur les solutions que propose Healthy Mind aujourd’hui, quelles sont-elles ? Et à qui s’adressent-elles ?

Malo : Nous proposons un premier dispositif médical de classe I appelée Healthy Mind VR combinant neuroscience et réalité virtuelle à destination des établissements de santé pour réduire la douleur et l’anxiété des patients hospitalisés. La solution est déjà déployée dans plus de 250 établissements à travers la France et l’Europe et s’utilise avant, pendant ou après une procédure médicale pour des services très divers comme l’anesthésie, l’oncologie, les soins palliatifs ou la radiologie interventionnelle.

Dans le cadre du projet Impact nous développons une nouvelle génération de thérapies digitales alliant neurofeedback et réalité virtuelle à afin de traiter des pathologies chroniques notamment pour la santé mentale. Cette nouvelle solution vise à être prescrite pour aider les patients à diminuer les risques de rechute de dépression majeure.

FUPC : Toi Soumaya, quand tu suis pas à pas la progression sur plusieurs mois de start-up comme Healthy Mind, avec ta casquette « Labo pharmaceutique », comment te positionnes-tu ? Quelles sont tes priorités pour les aider au mieux dans leur stratégie de développement ?

Soumaya : En tant que responsable de l’accès au marché en « Labo pharmaceutique » et en suivant de près la startup HealthyMind, mon approche complète pour les accompagner dans leur progression de développement est de leur apporter une expertise stratégique. Je les aide à identifier les voies d’accès au marché les plus appropriées pour leur solution ainsi que les différentes voies de remboursement des solutions numériques en France, cherchant à faciliter l’accès de leur produit au plus grand nombre de patients français souffrant d’anxiété ou de douleurs. De concert avec leur co-mentor Émilie, nous nous engageons également à faciliter la mise en relation de HealthyMind avec des acteurs clés du secteur. Cette mise en relation vise à élargir leur réseau et favoriser des partenariats stratégiques, contribuant ainsi à une croissance accélérée et à une intégration fructueuse de leur solution novatrice sur leur marché.

FUPC : Healthy Mind s’adresse en partie aux patients, il faut recruter des « bêta testeurs » comment faites-vous ? Et en parallèle, il y a tout un travail de collaboration à mener avec des chercheurs, comment les ciblez-vous ?

Anton : En arrivant chez Healthy Mind il y a presque deux ans, j’ai découvert qu’ils avaient déjà un réseau assez large de collaborations scientifiques et cliniques. Ainsi, nous avions déjà la base pour commencer à chercher nos « bêta-testeurs ». En ce qui concerne les collaborations scientifiques, en tant qu’ancien chercheur en neuroscience, je continue à m’appuyer sur mon réseau dans le domaine pour créer de nouveaux contacts qui peuvent renforcer notre expertise en neurosciences. Nous travaillons beaucoup avec les chercheurs de l’Institut du Cerveau où nous sommes également incubés, mais aussi avec des chercheurs d’universités étrangères, comme l’Université de Californie, ainsi que des chercheurs d’autres entités publiques de la recherche française, telles que IRBA. Nous ciblons les chercheurs qui peuvent renforcer notre expertise dans les domaines de l’électrophysiologie, de la neurologie, de l’anesthésiologie, de l’interface cerveau-ordinateur, ainsi que de la neuroscience cognitive.

Malo : Nous avons l’habitude de travailler avec des centres tests notamment grâce à notre comité scientifique et aux différentes collaborations de recherche que nous menons actuellement pour évaluer notre dispositif Healthy Mind VR. Toute ces collaborations se déroulent pour la plupart en centre hospitalier tandis que la nouvelle génération de dispositifs que nous développons est vouée à être utilisée au domicile du patient. Pour cette raison, la mise en relation avec les associations de patients permise par l’Impact va grandement nous aider pour la suite du développement.

Nous travaillons également en étroite collaboration avec l’Institut du Cerveau avec lequel nous avons mis en place deux thèses en CiFRE.

FUPC : Soumaya, est-ce dans la philosophie des laboratoires pharmaceutiques de travailler étroitement avec des start-up ? Est-ce une pratique qui se développe de plus en plus et si oui, sur quels plans prioritairement ?

Il est de plus en plus courant pour les laboratoires pharmaceutiques de collaborer étroitement avec des startups. Cette pratique émerge comme une stratégie prometteuse pour dynamiser l’innovation au sein de l’industrie pharmaceutique. Cette collaboration se concentre principalement sur plusieurs aspects. Premièrement, les laboratoires pharmaceutiques tirent davantage de l’agilité et de l’innovation des startups pour explorer de nouvelles voies thérapeutiques ou pour développer des solutions technologiques novatrices. Ensuite, cette approche favorise le développement accéléré de nouvelles thérapies ou de dispositifs médicaux, offrant ainsi aux patients des options de traitement plus rapides et plus diversifiées. De plus, les laboratoires pharmaceutiques s’associent souvent aux startups pour intégrer des technologies numériques innovantes dans le domaine de la santé. Cela inclut des applications, des plateformes de suivi, des outils de diagnostic, entre autres, qui sont au cœur de l’évolution de la médecine.

FUPC : Quelle va être l’actualité des prochaines semaines, prochains mois chez Healthy Mind ?

Malo : Nous travaillons de manière continue sur l’expansion de notre première solution avec différentes études cliniques qui devraient aboutir à plusieurs publications scientifiques dans les prochains mois. Nous avons également développé un premier prototype de notre nouvelle solution que nous sommes en train d’évaluer avec différents partenaires de recherche. Une seconde version devrait voir le jour en début d’année prochaine.

Anton : Nous sommes en train de travailler sur notre prototype NeuroMind qui combine l’encéphalographie portable de dernière génération avec la réalité virtuelle et le suivi oculaire (eye tracking). Grâce à l’IMPACT, nous avons déjà eu l’opportunité de présenter notre premier prototype à 16 électrodes, et dans les prochaines semaines, nous allons mettre au point ce deuxième prototype plus avancé. Cela sera suivi par une petite étude de validation.

FUPC : On le lit, on l’entend, on le voit, la santé mentale notamment depuis la crise Covid a surgi quasiment d’un seul coup aux côtés de la santé physique si on peut le dire ainsi, comment l’interprétez-vous tous les trois ? Quel regard portez-vous sur cette prise de conscience de l’importance de prendre soin de notre santé mentale ?

Soumaya : La crise Covid a sans doute, propulsé la santé mentale au-devant de la scène aux côtés de la santé physique suscitant une prise de conscience considérable de son importance, et incitant le gouvernement français à accorder une attention renouvelée à la santé mentale (Feuille de route santé mentale et psychiatrie lancée en 2018 même avant la crise Covid, puis enrichie post-Covid en septembre 2021 par les mesures des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie) et poussant les entreprises des médicaments via le Comité de santé mentale du Leem à prendre la parole pour la première fois sur ce sujet. Cette prise de parole s’est concrétisée par la plateforme de propositions en santé mentale du Leem qui comprend douze propositions dont une première proposition générale ayant pour objectif de faire de la santé mentale une grande cause nationale. Les onze autres propositions se répartissent sur les 3 défis de la recherche, de l’innovation et du parcours de soins. Cette prise de conscience de l’importance de la santé mentale est un progrès majeur. Elle reflète une évolution significative dans la compréhension de la santé globale et représente un changement positif dans la façon dont la société perçoit et aborde les questions de santé mentale. Elle contribue à briser la stigmatisation associée à ces problèmes et à lutter contre l’isolement des patients souffrant de maladies mentales et de leur entourage.

Anton : Je pense que la crise de la COVID-19 a mis en évidence de manière accrue le problème qui existait déjà, mais qui était en partie stigmatisé et en partie sous-estimé : le problème de la santé mentale, surtout chez les jeunes et les actifs. Je pense qu’actuellement, il y a une prise de conscience croissante de l’existence de ce problème et une multiplication des efforts pour y remédier. Comme on dit, aller voir un médecin, c’est déjà la moitié de la solution. Cependant, comme on le sait très bien, la santé publique en France et en Europe traverse un moment difficile, et la prise de conscience ne signifie pas automatiquement une amélioration de la prise en charge. Avec notre projet R&D, nous essayons dans ce contexte tendu d’aider à démocratiser l’accès aux solutions psychothérapeutiques pour les troubles de la santé mentale.   

Malo : Je trouve ça très sain de voir que le sujet soit beaucoup plus mis en avant depuis quelques années au même titre que la santé physique. Je pense que l’innovation numérique a tout à fait sa place dans ces nouvelles stratégies de traitement comme complément aux traitements traditionnels. De la même manière qu’avec notre solution Healthy Mind VR, où nous avons voulu apporter un nouvel outil aux patients pour la lutte contre la douleur, nous souhaitons proposer une thérapie permettant une meilleure prise en charge des patients à domicile.

FUPC : Une question plus personnelle, comment chacun prenez-vous soin de votre santé mentale au quotidien ?

Soumaya : A titre personnel, j’essaie de garder une activité physique régulière. J’essaie de maintenir tout simplement un objectif minimum de 10 000 pas par jour. L’activité physique libère des endorphines, améliorant l’humeur et réduisant le stress. J’essaie de garder un équilibre vie pro-perso et de m’entourer de personnes positives qui, à mon avis, sont une composante essentielle du bonheur et du bien-être.

Malo : En tant que dirigeant d’entreprise, on se retrouve souvent dans des situations assez challengeantes, d’autant plus que les sujets sur lesquels nous travaillons sont très prenants. Pour ma part, j’essaye de m’organiser le plus possible pour garder un équilibre entre le travail, voir mes proches et faire des activités stimulantes qui me permettent de déconnecter.

Anton : J’essaie d’établir et de maintenir un équilibre stable entre ma vie privée et ma vie professionnelle, le fameux work-to-life balance. J’ai également mon psychanalyste.

l’IHU THEMA-2 pour faire émerger de nouvelles thérapies prometteuses pour les patients atteints de leucémies.

Grâce à ses atouts uniques, à ses partenariats et à la plus grande cohorte de patients atteints de leucémie en Europe, l’objectif de THEMA-2 est de faire tomber les barrières qui limitent la guérison de la leucémie et de les transformer en nouveaux paradigmes de guérison par la médecine de précision.

Les axes de recherche de THEMA-2

Pour accélérer la découverte et la mise en œuvre de thérapies curatives pour la plupart des patients atteints de leucémie, plusieurs axes de recherche sont définis dont :

-la généralisation de profilage génomique accéléré, ainsi que les données cliniques, biologiques et non médicales complètes en vie réelle pour chaque patient ;

-le développement des modèles biologiques in vivoà la pointe de la technologie; 

-l’exploration de la biologie de la réponse au traitement de la leucémie directement chez les souris et les patients ;

-le développement des médicaments innovants sur des cellules primaires et explorer des combinaisons de médicaments existants basées sur la biologie ;

-le transfert de ces connaissances dans des essais cliniques agiles, explicatifs et pragmatiques, intégrant des biomarqueurs biologiques et des critères de futilité fondés sur des algorithmes ;

-la coopération avec l’industrie pour développer ces essais, partager les concepts et les plateformes technologiques ;

-la mise en place d’un programme de prévention de la leucémie afin de surveiller et de traiter en temps utile les patients prédisposés à la leucémie.

Faire émerger de nouvelles thérapies prometteuses

Les leucémies aiguës et les maladies apparentées touchent à la fois les adultes et les enfants. Elles ont tué plus de 300 000 personnes en 2020 dans le monde. Le traitement des leucémies reste en effet décevant alors qu’elles représentent le premier cancer du sang en nombre de décès et un taux de mortalité actuel proche de 40%. Les leucémies aiguës sont génétiquement beaucoup plus simples que la plupart des cancers, ce qui offre des possibilités uniques d’étudier la transformation maligne, de découvrir de nouvelles cibles et de développer des stratégies curatives. Les progrès scientifiques, particulièrement ceux de la génomique et de l’immunologie anti-tumorale, favorisent l’émergence de nouvelles thérapies très prometteuses.

Comprendre les bases biologiques de l’éradication de la leucémie ou de sa résistance à la thérapeutique et contourner ces dernières par des combinaisons de médicaments représentent un défi médical et sociétal énorme, car ces résultats seront probablement applicables à certaines tumeurs solides. Les membres de THEMA ont déjà réalisé à ce sujet des avancées scientifiques et cliniques majeures. THEMA-2 renforcera sa recherche clinique hospitalière de premier plan, l’associera à un environnement scientifique unique de recherche fondamentale sur la leucémie et deviendra une plaque tournante dans le paysage européen de la recherche, de l’innovation thérapeutique et de l’éducation en matière de leucémie.

L’IHU THEMA-2 « Institut européen de la leucémie » associe Université Paris Cité et sa Fondation, l’AP-HP, le Collège de France, l’Inserm et leurs partenaires académiques, associatifs et industriels. Le porteur de projet est le Pr Hugues de Thé, professeur du Collège de France. 

Le plan France 2030

Dans le cadre du plan France 2030, le gouvernement a décidé de consacrer 1Md€ pour renforcer la capacité de recherche médicale. Les résultats de l’appel à projets et de l’appel à manifestation d’intérêt visant à créer des Biocluster et de nouveaux Instituts Hospitalo-Universitaires (IHU), futurs pôles d’excellence en matière de recherche, de soin, de prévention, de formation et de transfert de technologies dans le domaine de la santé, ont été annoncés mardi 16 mai 2023. Université Paris Cité est membre fondateur de 3 IHU, d’1 Biocluster labellisés et d’1 Biocluster à accompagner.

Des nouvelles du projet NanObs

Le projet NanObs porté par Yann Sivry, enseignant-chercheur à l'IPGP, avance grâce au soutien de son mécène Kering.

L’objectif du projet NanObs est la détection, le traçage et l’étude de la répartition des particules ultrafines (ou nanoparticules, NPs) anthropogéniques en zone urbaine, par la combinaison 1) de l’utilisation des écorces d’arbres comme capteurs passifs, 2) d’un dispositif de recherche participative au travers d’acteur.rice.s de la société civile et 3) de techniques analytiques innovantes telles que la spICPMS couplées aux techniques d’analyses magnétiques utilisées en magnétisme environnemental.

État d’avancement des recherches

Action 1 : Échantillonnage – Campagne participative. La campagne d’échantillonnage participative mise en place en février 2023 et impliquant les citoyens ainsi que certaines municipalités du Grand Paris (Mairie de Paris, Nanterre), a été un succès avec plus de 1500 échantillons d’écorces récoltés. Leur analyse a été effectuée au cours de l’été 2023 au sein des laboratoires des équipes ACE et Paléomagnétisme de l’IPGP. Chaque échantillon a été identifié (numéroté, géolocalisé – à partir des fiches descriptives fournies par les participants).

Action 2 : Détection des NPs/PUFs sur les biocapteurs passifs. Différentes méthodes de digestion sélective ont été développées sur des écorces afin de pouvoir mettre les nanoparticules en suspension et les analyser en sp-ICP-MS (digestion bioinspirée avec champignons ou enzymes isolées, digestion avec des liquides ioniques, ou en four à plasma à oxygène). Celle utilisant le four à plasma apparait comme la plus prometteuse. Après ajout de NPs manufacturées, un taux de recouvrement en nombre de NPs compris entre 20 et 50% a été mis en évidence. Les micro et nanoparticules, principalement du fer, ont été observées sur les écorces et caractérisées en microscopie électronique sur des sections fines réalisées en ultramicrotomie.

Les échantillons ont également été caractérisés à l’aide des outils développés en magnétisme environnemental et en géochimie. Les teneurs en fer intercalibrées (ICP-MS vs XRF) sont bien corrélées avec les mesures de la susceptibilité magnétique.

Action 3 : Cartographie et traçage spatio-temporel des NPs atmosphériques en zone urbaine. La carte 2023 des valeurs de susceptibilité magnétique des échantillons d’écorces est proportionnelle à la concentration en particules métalliques présentes dans les échantillons – 1 échantillon correspondant à un arbre – et reflète ainsi la variation spatiale de la pollution urbaine principalement due à la circulation automobile en région parisienne. L’intégration des résultats XRF dans la cartographie est actuellement en cours ainsi que le traitement statistique des données (influence de la distance à la source d’émission, taille et âge de l’arbre, étude de la corrélation avec le flux automobile, etc.).

Action 4 : Coordination et diffusion des résultats. Le lancement de la campagne d’échantillonnage a été effectué au sein de l’Académie du Climat (Paris 4ème) en février 2023 et a rassemblé environ 70 volontaires. Les résultats préliminaires ont été présentés dans le cadre de la Fête de la Science en octobre 2023 : 1) à l’IPGP lors d’une animation aux écoles primaires et collèges parisiens ainsi que pour les visiteurs grand public (10 classes du CM1 à la 3ème) et 2) dans le cadre de l’exposition « Ensemble au cœur des sciences » réalisée par Sorbonne Université. Cette Exposition est à présent itinérante et prêtée aux structures qui en font la demande, le groupe ICADE, la mise à disposition pour ses salarié·es dans ses différents locaux franciliens à l’automne 2023. En parallèle, le site Particitae (http://www.particitae.upmc.fr/fr/ecorcair.html), met à jour régulièrement l’avancement de la campagne chaque saison et une brochure de synthèse à destination des citoyens a été réalisée.

Enfin, une application pour smartphones participative de géolocalisation des échantillons est en cours de développement par un prestataire qui permettra dès la campagne 2024 d’augmenter l’interactivité et la visibilité du projet NanObs.

Le Fonds de dotation InfraVia pour l’Education et la Recherche s’engage pour réduire les inégalités éducatives

Le Pr Grégoire Borst, Directeur du Laboratoire de Psychologie du Développement et de l'éducation de l'enfant (LapsyDé-CNRS) a récemment reçu le soutien du Fonds de dotation InfraVia pour l'Education et la Recherche afin de mener un nouveau projet de recherche sur la métacognition et son lien avec la réussite académique.

Un projet pour réduire les inégalités éducatives

La métacognition renvoie aux connaissances et compétences de régulation de la cognition impliquant une réflexivité sur ses propres processus de pensée (Flavell, Miller & Miller, 2002). Dans le domaine de l’éducation, et particulièrement chez les élèves du primaire et du secondaire, la métacognition fait l’objet d’un intérêt majeur puisqu’elle est étroitement liée à la réussite académique (Dignath et al., 2008 ; Zohar & Barzilai, 2013 ; Ohtani & Hisaka, 2018). Cependant, les études menées auprès des jeunes élèves ne sont pour l’heure qu’émergentes (Whitebread et al., 2009 ; Maric & Sacak, 2018 ; Jacob et al., 2020).

Par ailleurs, le lien entre capacités métacognitives et statut socio-économique a étonnamment peu été étudié et ce, quel que soit l’âge (Muijs & Bokhove, 2020). Pourtant, des résultats récents suggèrent que la promotion de la métacognition pourrait constituer un levier de réduction des inégalités éducatives (De Boer et al., 2018). La poursuite de ces recherches appliquées aux jeunes élèves apparaît donc d’autant plus pertinente quand on sait que les inégalités éducatives sont présentes dès le plus jeune âge et que les systèmes éducatifs peinent à les enrayer (OCDE, 2019).

Les trois objectifs principaux de ce projet sont :

– d’étudier les pratiques pédagogiques des enseignants de maternelle dans le cadre de la promotion des capacités métacognitives des élèves ; 

– de tester les effets d’une formation des enseignants sur l’implémentation de ces pratiques ;

– ainsi que sur le développement de la métacognition et les acquisitions des élèves, le tout dans une perspective de réduction des inégalités éducatives. 

Nous faisons les hypothèses que les pratiques pédagogiques favorisant le développement de la métacognition des élèves sont peu implémentées au quotidien, qu'une formation des enseignants permettrait d'y remédier et d'observer une amélioration des capacités métacognitives et des acquisitions scolaires des élèves, particulièrement chez ceux issus des milieux socio-économiques les plus défavorisés.

[Interview chercheur] le Pr François Métivier avec Safe-M pour améliorer l’accès à l’eau à Madagascar et mieux former

En plein coeur de l'actualité, SAFE-M est un projet de renforcement des formations supérieures malgaches dans le domaine de l'eau. L''objectif final : « garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ».

Quelle est la situation aujourd’hui à Madagascar ? Franchement mauvaise. La population ne cesse de s’appauvrir avec maintenant 80 % des malgaches vivant sous le seuil de pauvreté, toujours aucun assainissement digne de ce nom, et un accès régulier à l’eau potable très limité pour l’immense majorité des malgaches.

Les aléas climatiques sont-ils la seule cause de cette crise de l’eau potable à Madagascar ? Non, Madagascar souffre de la faiblesse des compétences technique des personnes en charge de l’eau de l’assainissement et de l’hygiène au niveau de l’état et des administrations régionale. Certains de nos collègues ont dû, lors d’une mission, installer de simples pH-mètres dans une direction régionale car les techniciens ne savaient ou n’osaient pas le faire. Le changement climatique s’ajoute donc à une situation déjà très mauvaise.

Dans quel état est la gouvernance des ressources en eau ? Défaillante est le mot qui vient à l’idée. L’agence de l’eau n’a aucun pouvoir et les directions régionales de l’eau de l’assainissement et de l’hygiène, quand bien même elles ont un peu d’équipement financé par l’aide internationale, n’ont pas les personnels qualifiés pour effectuer correctement leur travail. Comme beaucoup de pays Madagascar souffre du déséquilibre entre le nombre de personnes prenant des décisions et le nombre personnes en capacité de les mettre en oeuvre.

Que faut-il mettre en place pour une solution efficace et pérenne ? Mandela avait beau dire que l’éducation était l’arme la plus puissante pour changer le monde, c’est malheureusement presque toujours une urgence qui peut attendre. Or sans techniciens ou chargés d’études compétents, pas de mesures, pas de suivis, pas de solutions. Et la situation empire.

Comment le projet Safe-M fait-il partie de la solution pour résoudre la crise de l’eau sur l’île ? SAFE-M   pense le problème en termes de compétences techniques à l’échelle d’une génération. Si vous ne savez rien faire vous ne pouvez pas être utile à votre pays. Il faut donc passer progressivement d’une situation ou les techniciens n’ont jamais fait de mesure en sortant de leur formation — je caricature à peine —, à des « sachants ». Pour cela SAFE-M cible des enseignants compétents et engagés et leurs formations. En leur apportant une aide logistique et technique, en favorisant le networking avec les professionnels de l’eau notamment les ONG, nous souhaitons progressivement les aider à relever le niveau de leurs diplômés et en faire les acteurs de la solution, qui ne viendra ni des ONG ni des bailleurs de fonds institutionnels mais des malgaches eux-mêmes.

Un appel aux dons des particuliers est aujourd’hui lancé !

Si 10 personnes nous donnent 50 € : Nous achèterons des réactifs qui permettront à nos collègues de réaliser les analyses de l’eau avec les équipements dont ils disposent.

Si 100 personnes nous donnent 50 € : Nous nous doterons de petits équipements et enverrons un ou deux spécialistes, enseignants, professionnels, en missions sur place afin d’installer du matériel et de réaliser des sessions de formations.

Si 1000 personnes nous donnent 50 € : Nous équiperons nos collègues d’instruments plus performants et adaptés à leur besoin mais aussi aux besoins en formation des futurs techniciens, nous formerons et accompagnerons bien mieux.

Grâce à vous, nous ferons évoluer significativement et durablement la situation !

Votre don peut changer les choses. Merci !

Conférence en replay : Transformer les systèmes de santé avec les résultats patients

Sous le Haut Patronage du Président de la République française, les débats ont eu lieu au Conseil Economique, Social et Environnemental à Paris.

L’équipe de la chaire Value in Health a accueilli sur la journée plus de 400 délégués d’une douzaine de pays, parmi lesquels des experts et des décideurs de renommée mondiale issus d’organisations publiques et privées.

La Chaire Value in Health de la Faculté de Médecine d’Université Paris Cité a organisé cette conférence pour ouvrir une discussion autour des cas d’usage intégrant les mesures des résultats rapportés par les patients (PROM) et leur impact transformateur sur les systèmes de santé. 

Découvrir les replay

Claire Chazal : une nouvelle présidente engagée

Claire Chazal répond à vos questions et présente son ambition pour les projets portés par les enseignants-chercheurs de notre université.

Pourquoi avoir accepté de siéger au conseil d’administration de la Fondation ?

J’ai accepté de siéger au conseil d’administration de la Fondation pour aider les chercheurs et les médecins à faire progresser le bien-être collectif. Je veux mettre mon expérience de journaliste et la notoriété que m’ont conférées des médias puissants au service des autres.

Que ressentez-vous après votre élection à la présidence d’une fondation universitaire parisienne importante par sa taille et son rayonnement ? Prenez-vous cela comme un défi ?

Je suis très fière d’avoir été choisie par cette communauté d’universitaires renommés, d’intellectuels éminents, de médecins exceptionnels. J’ai beaucoup d’admiration pour leur savoir et leur expérience.  Et j’essaierai, modestement, de mettre ma propre expérience de journaliste à leur service. J’espère de tout cœur leur être utile, ne serait-ce que pour les aider à financer leurs travaux. C’est un énorme défi !

Comment envisagez-vous votre rôle de présidente de Fondation ? Que souhaitez-vous apporter à la Fondation Université Paris Cité ?

Comme présidente, je les écouterai, j’essaierai de favoriser les débats (déjà très riches !) et de les aider à définir de nouveaux axes de recherches le cas échéant. 

La Fondation couvre des thématiques hétéroclites : recherche clinique, prévention, formation à tout âge, sciences dures, patrimoine et culture. Quelles causes vous touchent le plus personnellement ?

L’intérêt de cette fondation me paraît être, justement, la diversité de ses axes de recherches. Qu’elle ne se limite pas à la médecine (même si cela est indispensable) mais qu’elle envisage les problèmes dans leur globalité. L’aspect culturel est, bien sûr ce qui me semble le plus proche de mes connaissances.

Vous avez participé notamment à l’opération la Rose de l’Unicef pour aider les jeunes filles à accéder à l’éducation. Les sujets de l’égalité des chances mais aussi la place des femmes dans la société et le monde du travail sont-ils des priorités pour vous ?

Oui je me suis notamment efforcée de défendre des causes qui concernaient les femmes : la scolarisation des petites filles grâce à l’association « Toutes à l’école » ou le cancer du sein avec l’opération Octobre Rose.  Il y a bien sûr bien des choses à faire encore pour La Défense des droits des femmes. …Mais à condition que l’on ne créée pas un antagonisme entre les deux sexes. 

A titre personnel, avez-vous déjà soutenu d’autres causes et lesquelles ? Comment envisagez-vous la philanthropie quand elle s’exprime de manière individuelle ?

Oui j’ai essayé d’aider l’Institut Curie sur la recherche contre le cancer ou l’association Éla pour les enfants atteints de leucodystrophie. Je suis aussi souvent sollicitée par la communauté juive pour entretenir le devoir de mémoire. Je suis toujours émerveillée par les élans individuels de générosité !  

Le grand public sait que le journalisme et la culture font partie intégrante de votre vie au quotidien. Quels sont vos projets pour les mois à venir (en plus de votre rôle de présidente de la FUPCité) ?

C’est vrai, je consacre désormais mon travail de journaliste à la culture dans sa diversité. En essayant de transmettre mon amour des artistes et de ne pas être élitiste.  Je vais poursuivre le Grand Échiquier sur France 2 qui met en valeur, je crois, les arts dans leur diversité, de façon accessible et exigeante.  J’ai aussi la possibilité, chaque semaine, dans Le Parisien Magazine, de partager mes coups de cœur culturels (spectacles, expositions, livres …)

Jeu de miroir :

Si vous deviez être une discipline enseignée au sein d’Université Paris Cité, laquelle seriez-vous ?

La littérature.

Qu’ont représenté pour vous vos études supérieures ?

J’ai fait une grande école de commerce (HEC) puis un DEA d’économie.  Je me suis toujours dit que j’aurais dû faire d’autres études, plus littéraires ou artistiques …Mais mes diplômes ne m’ont pas empêchée de faire un très beau métier que j’adore.

Y’a-t-il un livre qui vous a marquée / qui a changé votre vie durant vos études supérieures ?

Mes goûts littéraires ont beaucoup évolué : à l’époque j’ai été nourrie de Simone de Beauvoir, Julien Gracq, Stefan Zweig … Aujourd’hui je dirais plutôt Romain Gary, Philip Roth, Murakami…

Un message que vous souhaiteriez faire passer à tous les étudiants d’UPCité ?

Rester ouvert intellectuellement et élargir sa culture. Allez voir le spectacle vivant que rien ne peut remplacer selon moi.

Des nouvelles du projet SAFE-M

Quelles actions ont été menées en 2022 ? Quelles sont les principales difficultés des porteurs de projets et les perspectives pour 2023 ?

Quels sont les objectifs du projet SAFE-M soutenu par la Fondation Université Paris Cité ? 

Le projet SAFE-M est une collaboration entre un groupe d’universitaires français et malgache visant à renforcer l’enseignement supérieur dans tous les domaines liés à l’EAH (Eau-Assainissement-Hygiène ou WASH en anglais.), en particulier le formation de techniciens, de chargés d’études et de chefs de projets ayant une expertise pratique (terrain et laboratoire).

Les domaines visés sont la prospection géophy- sique/géochimique des ressources et des pollutions, la gestion des ressources en eau, l’hydrogéologie et l’hydrologie, la chimie des eaux, l’assainissement et la gestion des déchets, l’écologie et la microbiologie des eaux, la gestion des risques et des crises liées à l’eau (d’origines sociétale, technologique ou naturelle).

Nos actions visent à doter nos collègues de dispositifs pédagogiques à la fois nécessaires à la formation de professionnels compétents et adaptés au niveau et aux besoins actuels des étudiants, des administrations et des entreprises.

Quelles actions ont déjà été menées en 2022 ? 

Dans le domaine de la chimie de l’eau, une mission a permis de préparer le dossier de restauration d’un bâtiment de chimie sur le campus d’Ampasapito. Il a aussi été conduit l’évaluation de la situation et des besoins, des rencontres avec les partenaires en jeu, et l’établissement de devis. Ce bâtiment permettra d’accueillir une salle de TP neuve et un laboratoire d’analyses de l’eau à destinations de formations partenaires. Une première mission a été effectué à Soavinandriana en Itasy afin de découvrir le campus de la future université d’Itasy, de rencontrer de nouveaux collègues et de donner une semaine de cours d’introduction à la chimie de l’eau aux étudiants de licence.

Dans le domaine de camps de terrain en hydrologie, deux journées de formation ont été dispensées à destination des vacataires et EC volontaires sur l’emploi du matériel de terrain en hydrologie et en chimie de l’eau.  Une reconnaissance des sites potentiels pour la mise en place de mesures de terrain a été entreprise afin de réfléchir à l’insertion de ces formations pratiques dans les maquettes d’enseignement.

L’équipe franco-malgache est partie à la recherche de forages/puits dans l’agglomération de Toliara pour permettre aux étudiants d’effectuer des suivis piézométriques et chimiques (inexistants à l’heure actuelle) durant leur cursus.  Plus d’une centaine de puits en deux mois de travail ont été recensés.

A ce jour, les quatres établissements malgaches (Université Antananarivo, Université Fianarantsoa, Université Toliara, Université Itasy) sont engagés dans l’aventure de manière officielle ce qui démontre les enjeux autour de la question de l’eau et des formations qui y sont liées !

Enfin dans le domaine de la gestion des risques et des crises, l’équipe française a pu constater les difficultés de la gestion des crises à Madagascar notamment à partir de l’expérience des crises passées comme le récent cyclone Batsirai. Les interactions entre les formations et les acteurs réels de la gestion du risque ou des crises sont encore limitées et un travail de montée en puissance des collaborations entre institutions reste à faire afin que les étudiants puissent bénéficier in fine de formations adéquates et d’opportunités professionnelles.

La cartographie des acteurs et de leur interactions une fois réalisée, les chercheurs ont en outre pu identifier différentes situations qui pourraient servir de scenarii de crises systémiques liées à l’eau pour de futurs formations à destination des collègues enseignants mais également à destination de différents professionnelles intervenants dans la gestion de crise.

Des images de la cérémonie de remise des diplômes de doctorats

Yann Sivry, porteur du projet NanObs et à l'initiative d'une future expédition au Groenland a été interviewé par Guillaume Monnain au cours de cette soirée.

Plus de 200 diplômés de la promotion 2022 ont participé à la cérémonie de remise des diplômes des doctorats qui s’est tenu dernièrement sur le Campus Universitaire de Saint-Germain-des-Prés.

Les nouveaux docteurs ont partagé ce moment avec leurs proches et leurs enseignants et célébré ensemble leur réussite. 

La FUPCité, partenaire de cet événement, s’est jointe à la cérémonie solennelle et aux festivités. À cette occasion, Yann Sivry a été interviewé par Guillaume Monnain, maître de cérémonie et vulgarisateur scientifique, afin de présenter ses récents travaux de recherche et l’importance du soutien de la Fondation pour les chercheurs.  

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Claire Chazal est élue Présidente de la Fondation Université Paris Cité

Claire Chazal a été élue à l'unanimité Présidente de la Fondation Université Paris Cité. Elle succède à Rose-Marie Van Lerberghe.

Au début des années 1980, Claire Chazal devient reporter pigiste pour Europe 1 et pour les revues de L’Usine nouvelle et l’Expansion. Elle travaille également pour Le Quotidien de Paris et écrit dans la rubrique économique du journal Les Échos. En 1988, elle est nommée grand reporter spécialisée en économie pour Antenne 2. Entre 1989 et 1991, Claire Chazal présente le journal de 7h30 dans le magazine Télématin et le journal de la nuit.

Au printemps 1991, la direction de TF1 lui propose la présentation des éditions de 13h et de 20h du journal du week-end. En 1997, elle est nommée rédactrice en chef de l’information de TF1 puis en 2006, elle est nommée directrice adjointe de la rédaction de l’information de TF1 chargée des reportages. Entre 2010 et 2015, elle présente aussi les magazines d’informations de la rédaction de TF1, Reportages et Grands Reportages.

À partir de janvier 2016, elle anime la magazine culturel Entrée libre sur France 5 puis, dans cette continuité, l’émission Passage des arts, consacrée au spectacle vivant. Elle anime le Grand Échiquier sur France 3, une émission qui mêle tous les arts et toutes les générations d’artistes. 

Le 26 juin dernier, en présence du nouveau Président d’Université Paris Cité, Edouard Kaminski, Claire Chazal a été élue à l’unanimité par les membres du Conseil d’administration, Présidente de la Fondation Université Paris Cité.