Des nouvelles du projet SAFE-M

Quelles actions ont été menées en 2022 ? Quelles sont les principales difficultés des porteurs de projets et les perspectives pour 2023 ?

Quels sont les objectifs du projet SAFE-M soutenu par la Fondation Université Paris Cité ? 

Le projet SAFE-M est une collaboration entre un groupe d’universitaires français et malgache visant à renforcer l’enseignement supérieur dans tous les domaines liés à l’EAH (Eau-Assainissement-Hygiène ou WASH en anglais.), en particulier le formation de techniciens, de chargés d’études et de chefs de projets ayant une expertise pratique (terrain et laboratoire).

Les domaines visés sont la prospection géophy- sique/géochimique des ressources et des pollutions, la gestion des ressources en eau, l’hydrogéologie et l’hydrologie, la chimie des eaux, l’assainissement et la gestion des déchets, l’écologie et la microbiologie des eaux, la gestion des risques et des crises liées à l’eau (d’origines sociétale, technologique ou naturelle).

Nos actions visent à doter nos collègues de dispositifs pédagogiques à la fois nécessaires à la formation de professionnels compétents et adaptés au niveau et aux besoins actuels des étudiants, des administrations et des entreprises.

Quelles actions ont déjà été menées en 2022 ? 

Dans le domaine de la chimie de l’eau, une mission a permis de préparer le dossier de restauration d’un bâtiment de chimie sur le campus d’Ampasapito. Il a aussi été conduit l’évaluation de la situation et des besoins, des rencontres avec les partenaires en jeu, et l’établissement de devis. Ce bâtiment permettra d’accueillir une salle de TP neuve et un laboratoire d’analyses de l’eau à destinations de formations partenaires. Une première mission a été effectué à Soavinandriana en Itasy afin de découvrir le campus de la future université d’Itasy, de rencontrer de nouveaux collègues et de donner une semaine de cours d’introduction à la chimie de l’eau aux étudiants de licence.

Dans le domaine de camps de terrain en hydrologie, deux journées de formation ont été dispensées à destination des vacataires et EC volontaires sur l’emploi du matériel de terrain en hydrologie et en chimie de l’eau.  Une reconnaissance des sites potentiels pour la mise en place de mesures de terrain a été entreprise afin de réfléchir à l’insertion de ces formations pratiques dans les maquettes d’enseignement.

L’équipe franco-malgache est partie à la recherche de forages/puits dans l’agglomération de Toliara pour permettre aux étudiants d’effectuer des suivis piézométriques et chimiques (inexistants à l’heure actuelle) durant leur cursus.  Plus d’une centaine de puits en deux mois de travail ont été recensés.

A ce jour, les quatres établissements malgaches (Université Antananarivo, Université Fianarantsoa, Université Toliara, Université Itasy) sont engagés dans l’aventure de manière officielle ce qui démontre les enjeux autour de la question de l’eau et des formations qui y sont liées !

Enfin dans le domaine de la gestion des risques et des crises, l’équipe française a pu constater les difficultés de la gestion des crises à Madagascar notamment à partir de l’expérience des crises passées comme le récent cyclone Batsirai. Les interactions entre les formations et les acteurs réels de la gestion du risque ou des crises sont encore limitées et un travail de montée en puissance des collaborations entre institutions reste à faire afin que les étudiants puissent bénéficier in fine de formations adéquates et d’opportunités professionnelles.

La cartographie des acteurs et de leur interactions une fois réalisée, les chercheurs ont en outre pu identifier différentes situations qui pourraient servir de scenarii de crises systémiques liées à l’eau pour de futurs formations à destination des collègues enseignants mais également à destination de différents professionnelles intervenants dans la gestion de crise.