SAFE-M : Améliorer l’accès à l’eau à Madagascar et mieux former les professionnels

Soutenir l'apprentissage et les formations sur l'eau à Madagascar

75% de la population sous le seuil de pauvreté (moins de 1.9$ par jour)
13% de la population a accès à l’électricité
24% de la population a un accès permanent à l’eau potable
37% de la population a accès à des latrines
50% des enfants souffrent de retard de croissance liés à la malnutrition

Le manque de moyens dans les formations du domaine de l’eau (matériel pédagogique, nombre et rémunération des enseignants) a entraîné le secteur dans un cercle vicieux (faible moyen → faible salaire → faible attractivité) alors qu’il s’agit d’un domaine vital pour la société.

Le projet SAFE-M (réseau d’établissements universitaires, institutionnels malgaches et français et d’ONG internationales) a pour ambition de répondre à l’enjeu majeur que représente la question de l’eau à Madagascar(pénurie, difficultés de prospection, pollutions, protection des ressources et manque de personnels qualifiés) en participant au renforcement durable des formations supérieures Licence Master Doctorat (700 étudiants dont 250 diplômés/an, 4 licences, 6 masters, 2 spécialités d’ingénieurs, 4 écoles doctorales) afin de former des professionnels qualifiés et compétents dans le domaine de l’eau (prospection géophysique, chimie, microbiologie et traitement de l’eau, hydrologie et hydrogéologie, surveillance et gestion des écosystèmes aquatiques, gestion des déchets, des risques et des crises…) et de dynamiser le secteur.

Les objectifs sont de :

  • Dynamiser et rendre autonome le secteur de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en développant des modèles économiques favorisant l’autofinancement.
  • Améliorer l’accès à l’eau de la population par le développement local de l’expertise et du dispositif technique en matière de prospection, distribution assainissement et protection de l’eau.
  • Assurer la sécurisation des usages par les populations (hygiène, alimentation, développement de l’économie agricole, etc.).
  • Développer la réponse d’urgence face aux crises liées à l’eau.
  • Comprendre et anticiper les effets des changements climatiques dans un pays où l’évolution des ressources en eau est très incertaine pour les prochaines décennies (Jia et al. 2019 – IPCC)
  • Apporter des solutions et créer une dynamique permettant de répondre aux ODD 2 et 6 en augmentant la résilience des populations, en accompagnant la lutte contre l’insécurité alimentaire et en améliorant l’accès à une eau saine et par conséquent les conditions d’hygiène et de santé.

Très concrètement

Le but est de redéfinir les objectifs des programmes des formations cibles afin de les renforcer et de créer des synergies notamment par :

  • La mise en place d’installations de TP/pilotes,
  • L’équipement de trois sites de terrain expérimentaux à vocation pédagogique et scientifique (ces sites répondent aux enjeux spécifiques du milieu urbain, du milieu rural et plus spécifiquement du sud de l’île où la rareté de la ressource occasionne des crises humanitaires récurrentes),
  • La mise en place d’un plateau technique de gestion de crises,
  • La formation à l’ingénierie pédagogique et la création de ressources online,
  • La mise en place d’une mutualisation des ressources techniques,
  • La définition des besoins et des outils de gestion pour le développement d’une formation continue dans les cursus professionnalisants à destination des acteurs de terrain.

Les porteurs du projet

François Métivier est Professeur de géophysique à l’IPGP – Université de Paris. Il travaille sur les phénomènes d’érosion et de transport de matière et la géomorphologie fluviale à partir d’expériences et de mesures in situ. Il a dirigé les formations de l’IPGP durant cinq ans, créé un double cursus en langues orientales et sciences de la terre (ASTER), et mis en place diverses collaborations internationales notamment avec la Chine (il a fondé en 2012 le Laboratoire International Associé Franco-Chinois SALADYN) et l’Inde.

Simon Carrière est Maître de conférences hydrogéologue à Sorbonne Université. Il est spécialisé dans l’étude de la zone critique à travers des projets mêlant l’eau, les Hommes et la végétation. Il a mis en place l’observatoire GROSoM (Groundwater Resource Observatory for Southwestern Madagascar) en collaboration avec des ONG (ACF, UNICEF) et des universitaires malgaches.

Nelly Rakoto est Maître de Conférences à l’université d’Antananarivo, spécialiste en Chimie de l’Environnement. Elle est responsable de la formation professionnalisante en Biogéochimie des systèmes aquatiques. Ses activités de recherches portent sur les pollutions diffuses et accidentelles en milieu urbain, sur l’agrochimie et à la gestion des déchets.

Pourquoi soutenir ce projet ?

Votre soutien sur ce projet servira notamment à l’équipement qui fait totalement défaut à Madagascar et ce dans tous les domaines mais aussi à l’ingénierie pédagogique qui sera très utile pour la réalisation de capsules d’enseignement et de tutoriels, de bases de données de cas d’études et de projets.

Votre générosité permettra aussi la mise en place de bourses d’études pour former des techniciens supérieurs en France dans des formations professionnalisantes au sein des institutions partenaires à Paris afin d’initier la chaîne de compétences.

Les missions financées, elles, permettront aux universitaires français de participer à la mise en place des sites et à l’installation du matériel, à la formation des universitaires malgaches, à la mise en place et au suivi des formations. Elles permettront aussi de financer les AR des doctorants durant leur thèse.