Rencontre avec Daniel Rodriguez, Président d’Elsevier Masson France, parrain d’H4P

L'un de nos parrains révient avec franchise sur sa mission de conseil et de soutien au sein de l'incubateur en santé numérique

Quel fut votre déclic pour accepter d’être le parrain d’une start-up au sein de l’incubateur en santé numérique ?

Mon appétence pour la transmission d’expérience dans le domaine de la santé et ma curiosité pour l’innovation dans ce domaine.

Êtes-vous fier de votre filleul ? Vous avez « donné » du temps, de l’attention, des conseils, mais que vous a apporté votre protégé ?

Fier et reconnaissant de la qualité de nos échanges et de sa confiance à mon égard. Il m’a permis de sortir de ma « zone de confort » professionnelle et d’appréhender certaines réalités inhérentes à une start-up (difficultés, doutes, atouts, réactivité, réussite, culture…).

Allez-vous poursuivre cette mission de parrainage avec d’autres entrepreneurs ?

De manière bénévole, je pratique le mentorat / coaching depuis plusieurs années dans des secteurs divers.

Quelles portes avez-vous pu ouvrir pour H4P ?

La mise à disposition de mon réseau médicale et une contribution à la méthodologie à adopter pour traiter certains dossiers (stratégie, commercialisation…).

Votre mission de parrain s’est arrêtée de fait à la fin des 6 mois de la période d’incubation mais allez-vous continuer de prendre des nouvelles de la start-up ?

Effectivement, nous continuons à nous rencontrer à une fréquence régulière.

Avec votre regard de dirigeant, comment qualifiez-vous cet incubateur ? Jugez-vous cela utile ? Si oui, pourquoi ?

A mes yeux cet incubateur est un élément permettant de créer un écosystème dans le domaine de la e-santé. La création d’une communauté autour de l’e-santé me semble primordial pour favoriser l’innovation dans ce secteur.

Au début de votre carrière, avez-vous été accompagné de la sorte, avez-vous eu un mentor, un référent vers qui vous tourner pour prendre conseils et vous rassurez sur vos choix stratégiques ?

Non, je n’ai pas eu cette chance. Au début de ma carrière il fallait que je fasse mes preuves sans mentor ou accompagnement spécifique. Il fallait alors que je montre mon potentiel. Il s’agissait de la méthode « d’intégration » mise en place au sein de  l’entreprise que j’avais rejoint.

Avec cette expérience de parrain, l’idée de devenir start-upper aujourd’hui en France vous séduirait-elle ?

A priori non car je suis trop « vieux » et trop « installé » dans ma profession et mon entreprise / groupe pour le faire.

Une communauté associant donneurs d’ordre et entrepreneurs a été créée avec cet incubateur en santé numérique, celle-ci était un réel besoin selon vous dans le monde de la santé numérique ? Devrait-elle être répliquée dans d’autres secteurs ?

Sans aucun doute. Je pense que ce type d’initiatives devrait être mis en place dans des secteurs qui répondent aux 2 critères suivants : nécessité de consolidation du secteur et besoin d’accélération numérique (par exemple : la formation médicale).

Quel message avez-vous envie de faire passer aux jeunes entrepreneurs qui se lancent ou qui ont le projet mais n’osent pas encore franchir le pas ?

Je me permettrai de citer Sénèque : « ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ». Pour être clair et précis : osez sans avoir peur de vous tromper !