Innovations Days, pour l’Innovation en santé en France

Amgen Innovations, BioLabs, la Fondation Université de Paris, Roland Berger et Unicancer vous invitent à découvrir les travaux conduits par le think tank éphémère Innovations Days

Au total, 16 recommandations sont issues du travail collaboratif et digital de 100 représentants de tout l’écosystème de santé – chercheurs, soignants, patients, industriels, startupers et décideurs. Elles font écho à l’ambition du Gouvernement, affirmée au lancement du 9e Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) le 11 février 2021 : « Faire de la France la 1ère nation européenne innovante et souveraine en santé ».

Pour la Fondation Université de Paris, cet engagement dans ce think tank est une évidence : briser les silos, décider et agir pour améliorer le système de santé et de soins dans son ensemble du patient au professionnel de santé en incluant l’ensemble des acteurs de la filière.

Innovation en santé : le “French paradox”

De nombreux observateurs avisés font le constat que la France a tout pour réussir la révolution de la santé. Elle regorge d’entreprises de biotech et de medtech, capables de développer des solutions innovantes améliorant les pratiques de soins et la qualité de vie des patients. Notre système de santé, solidaire, est à la tête de deux des plus grandes bases de données au monde. Notre recherche scientifique, technologique et médicale assure à la France une réputation d’excellence.

Pourtant, dans un monde d’innovation « ouverte », la France peine à transformer ces atouts en réussites, voire décroche. Les crédits publics en R&D pour la santé ont diminué de 28 % entre 2011 et 2018. La France n’est que 32e au classement 2016 de la Banque Mondiale sur les collaborations de R&D université-industrie. La filière healthtech européenne et française, quoique dynamique, peine à combler son retard sur les États-Unis en matière de financement.

La pandémie de Covid-19 agit comme un révélateur de faiblesses depuis longtemps connues, pouvant expliquer pourquoi la recherche française n’a pas su découvrir les premiers vaccins : financements en baisse, structures de recherche inadaptées, éparpillement des moyens, manque de coopération public-privé…

Pour que l’innovation soit une réalité

La crise sanitaire démontre aussi la capacité du monde de la santé, dans l’urgence, à mobiliser les énergies et lever les blocages, comme il l’a fait pour accélérer le déploiement de la téléconsultation. Les idées abondent pour stimuler, accueillir et développer l’innovation, qu’elle soit thérapeutique, technologique ou organisationnelle. Mais alors, comment mettre ces idées en synergie et en action ? Comment accélérer la transformation de l’écosystème de l’innovation au service d’un trio gagnant : le patient qui la reçoit, le soignant qui l’utilise et le financeur qui la soutient ?

Les Innovations Days ont justement été conçus comme un catalyseur, afin de co-construire une nouvelle dynamique pour l’innovation. Une centaine de participants ont émis 135 idées lors d’un parcours digital individuel d’idéation. De là, 64 propositions ont été élaborées en web-ateliers multidisciplinaires (représentants de patients, de la recherche, de l’entreprise, des institutions…), ramenées à 32 puis à 16 au terme d’échanges itératifs.

Au final, les recommandations dessinent une trajectoire pour une innovation qui ne soit plus un parcours du combattant pour celui ou celle qui la développe, qui soit soutenable et profitable au système de santé et qui réponde vraiment aux besoins des professionnels de santé et des patients.

Plusieurs leviers identifiés pour une transformation majeure

• Une gouvernance nationale proactive et incitative, incluant une représentation de la démocratie sanitaire et de tous les acteurs de santé publics et privés du domaine de la recherche, du soin et de l’entreprise.

• Une organisation plus intégrée de l’écosystème, car l’existence d’organismes dispersés et fonctionnant en silos nuit à la dynamique d’innovation ; cela crée une complexité favorisant des lenteurs et des lourdeurs bureaucratiques, alors qu’il y a nécessité de réduire et cadrer les délais administratifs.

• Une évaluation des innovations repensée à l’aune des bénéfices qu’elles apportent simultanément aux patients, aux soignants, au système de soins et aux investisseurs.

• Un écosystème de financement mobilisant la commande publique et le capital-risque, pour ouvrir aux innovateurs des débouchés préférentiels en Europe et soutenir leur développement par les moyens adéquats, dont des fonds spécialisés en santé et pourquoi pas un Nasdaq européen.

• Une information claire des usagers sur les data, leurs bénéfices individuels et collectifs, et le besoin de les rendre interopérables et utilisables par ceux qui peuvent les transformer en bénéfices de santé.

• L’implication des usagers tout au long du processus d’innovation, de la conception, jusqu’à l’évaluation et la diffusion, afin d’assurer l’intérêt des projets et leur bonne réception.